Friday, July 28, 2006

L'olive dans tous ses états

Parmi les choses agréables que j'ai eues dans ma vie figure... un olivier, oui celui dont vous voyez les fruits sur l'image. Il était vieux de 300 ans et fournissait peu, mais les coopératives oléicoles sont avides du moindre fruit et on m'a acheté avec reconnaissance les 3 premiers kilos que j'y ai portés. Avec un petit complexe d'infériorité, tout de même, mais les paysans qui étaient là avec leurs 7 ou 800 kg par personne m'ont rassurée : même avec 3 olives, je serai de toutes façons la bienvenue. Pendant qu'ils y étaient, ils m'ont appris à tailler un olivier - je n'avais donc pas perdu ma journée. Il faut aérer le coeur de l'arbre, de façon que le soleil le pénètre, raccourcir les branches extérieures et tout ça en février, à un moment où l'on a de grandes chances de subir soit la tramontane, soit le mistral, qui en cette saison ne sont chauds ni l'un ni l'autre. J'ai été surprise de retirer autant de choses de ce vieil arbre : une fois la taille finie, j'avais autant de végétation par terre qu'il en restait au dessus du tronc. Ce coup de sécateur drastique porta ses fruits, c'est le cas de le dire : l'année suivante, j'avais doublé ma production.
Depuis toujours, j'aime les olives. Je les déguste telles quelles, ou bien farcies. Noires en accompagnement d'un lapin. Noires encore pour confectionner une tapenade, mais mon goût pour les anchois fait que ma tapenade ressemble souvent à une anchoïade. Moitié moitié, telle est ma devise. J'ai découvert en Espagne une variété d'olives qui porte le nom d'Arbequina. C'est une toute petite olive ronde, avec très peu de chair sur le noyau, mais elle a un goût d'une finesse incomparable. On tire de cette petit chose une huile extraordinaire, encore une fois dûe à la finesse du fruit.
Lisez à un autre chapitre ce que je fais avec des olives... et avec des anchois.

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